Le contrat est un accord entre deux ou plusieurs personnes, visant à créer, modifier, transmettre ou mettre fin à des obligations juridiques. Le principe de liberté contractuelle permet aux parties de choisir librement si elles veulent contracter, avec qui et dans quelles conditions. Cependant, cette liberté est encadrée par la loi pour éviter les abus.

La formation du contrat suit un processus impliquant une offre et une acceptation claires. Avant cela, des négociations précontractuelles peuvent avoir lieu, durant lesquelles les parties discutent des termes. Ces discussions sont régies par la bonne foi, ce qui signifie que chaque partie doit agir honnêtement. Une fois l’offre acceptée sans modification, le contrat est formé.

Le contenu du contrat est constitué de clauses qui organisent les obligations des parties. Ces clauses peuvent inclure des clauses de non-concurrence (interdiction de travailler pour un concurrent après la fin d’un contrat), des clauses de garantie (assurer la qualité des biens ou services), ou des clauses pénales (prévoir des sanctions financières en cas de non-respect du contrat). Pour être valide, un contrat doit respecter quatre conditions de validité :

  1. Consentement libre et éclairé : chaque partie doit donner son accord sans être trompée, menacée ou forcée. Si le consentement est vicié (par erreur, dol ou violence), le contrat peut être annulé.
  2. Capacité juridique : les parties doivent être capables de contracter (par exemple, être majeures et en pleine possession de leurs facultés).
  3. Objet licite : l’objet du contrat (ce qui est échangé) doit être conforme à la loi. Par exemple, un contrat portant sur une activité illégale est nul.
  4. Cause licite : la raison pour laquelle le contrat est signé doit également être légale. Si le contrat est motivé par une intention illégale, il est nul.

Une fois formé, le contrat a des effets juridiques : les parties sont tenues de respecter leurs engagements sous peine de sanctions. Le principe de force obligatoire du contrat stipule que le contrat fait office de loi entre les parties. Elles ne peuvent revenir sur leurs engagements sans l’accord de l’autre partie ou l’intervention de la loi.

La bonne foi est un principe fondamental, imposant aux parties d’agir honnêtement tout au long du processus contractuel, qu’il s’agisse de la négociation ou de l’exécution des obligations.

Enfin, le droit des contrats a évolué pour s’adapter aux réalités sociales et économiques, protégeant notamment les parties les plus faibles, comme les consommateurs ou les salariés. Cette évolution encadre davantage la liberté contractuelle pour empêcher les abus.

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