Les styles de management définissent les différentes manières dont un manager dirige son équipe en fonction de sa personnalité, de la culture de l’entreprise et du contexte. Développé par Rensis Likert et d’autres théoriciens, chaque style présente des avantages et des inconvénients.
- Style autoritaire : Le manager prend des décisions sans consulter son équipe, ce qui est efficace en cas de crise et permet des décisions rapides. Cependant, cela peut démotiver les employés, qui se sentent exclus, et réduire leur initiative. Un exemple typique est un directeur dans une entreprise industrielle en pleine restructuration qui impose des changements sans consultation pour éviter la faillite.
- Style participatif : Le manager implique l’équipe dans le processus décisionnel, ce qui renforce l’engagement et la créativité, mais ralentit les décisions et peut entraîner des conflits. Par exemple, dans une entreprise de marketing, le manager consulte toute l’équipe avant de prendre une décision, augmentant la motivation mais retardant l’exécution.
- Style paternaliste : Le manager protège ses employés tout en gardant le contrôle. Cela crée une ambiance familiale et une loyauté accrue, mais peut entraîner une dépendance excessive des employés. Par exemple, un gérant qui organise des événements pour son équipe et offre des primes généreuses peut limiter l’autonomie des employés.
- Style délégatif : Le manager délègue ses responsabilités, encourageant l’autonomie mais risquant de créer de la confusion si les rôles ne sont pas bien définis. Dans une start-up technologique, les développeurs gèrent leurs projets de manière autonome, ce qui favorise l’innovation mais peut mener à des erreurs sans supervision adéquate.
La responsabilité éthique, sociale, sociétale et environnementale (RSE) engage une entreprise à agir de manière responsable envers ses employés, parties prenantes, la société et l’environnement, au-delà de la recherche de profit.
- Éthique dans le management : Un manager éthique prend des décisions justes et transparentes. L’exemple de Danone en 2021 montre les tensions entre les objectifs éthiques d’Emmanuel Faber, l’ancien PDG, et la pression des actionnaires pour la rentabilité à court terme.
- Responsabilité sociale et sociétale : Cela concerne le bien-être des employés et la société. Patagonia, par exemple, offre des conditions de travail équitables et a transféré la propriété de l’entreprise à des organismes dédiés à la protection de l’environnement.
- Responsabilité environnementale : IKEA est un exemple d’engagement environnemental avec son objectif de devenir 100 % circulaire d’ici 2030 en utilisant des matériaux recyclés et renouvelables.
Les notions de parties prenantes et de contre-pouvoirs sont centrales pour comprendre la RSE. Les parties prenantes sont toutes les personnes ou groupes ayant un intérêt direct dans les activités d’une entreprise. Elles peuvent être internes (employés, actionnaires) ou externes (clients, ONG, gouvernements).
- Parties prenantes internes : Par exemple, dans le cas de France Télécom, les employés, victimes de conditions de travail dégradées, ont été au cœur des débats managériaux.
- Parties prenantes externes : Greenpeace, en 2010, a fait pression sur Nestlé pour qu’il revoie ses pratiques d’approvisionnement en huile de palme non durable.
Les contre-pouvoirs, qu’ils soient internes (syndicats) ou externes (médias, ONG), surveillent et freinent les excès de pouvoir de l’entreprise. Le syndicat United Auto Workers (UAW), par exemple, a organisé une grève chez General Motors en 2019 pour obtenir de meilleures conditions de travail. De même, lors du scandale Cambridge Analytica, les utilisateurs et les gouvernements ont agi comme des contre-pouvoirs externes, forçant Facebook à renforcer ses politiques de protection des données.